NEYLA, la fille du plâtrier Une sublime beauté, des souffrances abyssales, une famille brisée ont donné à Neyla des ailes et la haute motivation de se battre. Comme une tigresse. Contre un pouvoir pervers et dégénéré, à triple têtes : La casquette militaire, le Kamis-claquette des siècles morts et les mafias de la Ch’kara. Et à Ney de commencer à gagner. Toute frêle et toute belle qu’elle était. Par son infinie beauté, ses talents et son intelligence, elle mettra le tout Alger régnant et arrogant à ses pieds. Avec son ami Momo, petit marchand de légumes, Neyla la sauvageonne, nous mènera des palaces d’Alger, aux délices de Nabeul, aux tripots et musées de Paris en passant par Cap Falcon, vers Oran et ses mystères. Jusqu’en Kabylie, à Therga des Héros de Sedan que Bismarck, le chancelier Prussien, qualifia avec admiration de Braves Gens. La France coloniale, vaincue et humiliée. Nous vivrons avec elle les petites et grandes batailles qu’elle a livrées pour le respect de la dignité humaine. Elle nous restitue ici les aventures réelles qu’elle a vécues et subies pour préserver son honneur et sa dignité de femme libre. Sa dernière trace est ce cri épistolaire envoyé de Moscou à son Momo et qu’il ne recevra jamais :« Mon chéri, mon âme. Jamais les baldaquins et lits baroques des palaces ne m’ont fait oublier nos somptueuses couches des cageots à légumes de Bouzaréah … De notre combat, je ne retiendrai pas nos défaites militaires mais une immense petite victoire. Elle est juste morale et humaine. Nous la devons, toi et moi, à deux illustres personnages qui ont illuminé nos pas : l’Emir Abdelkader et la poétesse Hafsa Errouqâniya Bent El-Hadj que sept siècles séparent. De l’un, le Prince, j’ai appris à me battre et à gagner en fusionnant mes trois armes en une seule : la foi, le savoir et l’épée. Et en y ajoutant l’amour et la fougue libertaire de Hafsa, on atteint le sublime et le repos de l’âme apaisée. Que nous avons si grandement vécus. Et peut-être même gagnés. Ta Neyla … Bent El - Djabess